Dans les pays développés, le cancer du col de l’utérus est le dixième cancer le plus répandu parmi les cancers féminins (9 femmes sur 100 000) et le troisième parmi les organes gynécologiques. À l’inverse, dans les pays en développement, c’est le deuxième cancer le plus répandu chez les femmes en termes d’incidence (18 pour 100 000) et de mortalité (10 pour 100 000).
Cette différence est bien entendu due au système organisé de soins et de prévention avec le test Pap qui est appliqué dans les pays développés. La vaccination contre le HPV (virus du papillome humain) est également une aide importante dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus, puisqu’il a été prouvé que 99 % des cancers du col de l’utérus sont dus à ce virus.
Un exemple typique est celui de l’Australie, où les taux de vaccination dépassent 70 %, ce qui entraîne une réduction de 38 % des lésions précancéreuses du cancer du col de l’utérus.
L’âge moyen du diagnostic est de 48 ans, tandis que les facteurs de risque liés à la possibilité d’une infection par le VPH sont résumés ci-dessous :
Initiation prématurée à l’activité sexuelle
Plusieurs partenaires sexuels
Antécédents de maladies sexuellement transmissibles (chlamydia, herpès)
Immunosuppression
Fumer
Bien que la majorité des cancers du col de l’utérus soient liés au VPH, seul un très faible pourcentage de femmes ayant été exposées au virus développeront un cancer. À titre indicatif, on estime que jusqu’à 80 % des femmes sexuellement actives seront infectées par le VPH avant l’âge de 50 ans. Cependant, une simple infection par le virus ne suffit pas, car il doit appartenir à des souches spécifiques (à haut risque) dont il a été prouvé qu’elles conduisent à l’apparition du cancer du col de l’utérus.
Il a été constaté que ces souches sont supérieures à 15, les types 16 et 18 étant responsables de plus de 70 % des cas de cancer du col de l’utérus. Après tout, ce sont ces deux types de vaccins qui sont ciblés par les vaccins commerciaux.
La plupart des infections par le virus HPV sont transitoires, car le corps lui-même développe souvent des anticorps et élimine le virus à temps. De plus, la simple présence du virus dans le col de l’utérus n’est pas suffisante en soi pour le développement d’un cancer. Si la présence du virus persiste dans le temps, il peut alors évoluer vers une lésion précancéreuse puis vers un cancer, un processus qui prend en moyenne 15 ans. C’est à ce moment-là que la prévention avec le test Pap prend tout son sens, puisqu’on peut ainsi prévenir tout changement et donner le traitement approprié avant qu’il ne se transforme en cancer.
Symptômes
Le cancer du col de l’utérus à un stade précoce est asymptomatique et ne peut être suspecté que par un test Pap.
Les manifestations courantes peuvent également être des saignements vaginaux spontanés et indolores ou après un rapport sexuel. Aux stades avancés du cancer invasif du col de l’utérus, des sécrétions vaginales nauséabondes, des douleurs pelviennes, des problèmes de pression au niveau de la vessie, de l’uretère (hydronéphrose pouvant même entraîner une perte rénale) ou encore au niveau de l’intestin peuvent apparaître.
En cas de suspicion de cancer du col de l’utérus, soit cliniquement par le gynécologue, soit microscopiquement par le test Pap, alors pour le diagnostic final, il sera nécessaire de réaliser un examen colposcopique par le gynécologue avec biopsies et une excision conique du col de l’utérus.
A partir de là, après le diagnostic final, est réalisé le bilan qui comprend l’examen clinique sous anesthésie et certains examens d’imagerie comme le scanner ou l’imagerie par résonance magnétique, ou encore le Pet-scan, qui nous renseigneront sur le stade de l’extension.
Traitement
Bien entendu, le traitement sera proportionnel au stade, avec un meilleur pronostic dans les premiers stades, comme c’est logique.
Chaque cas est unique, dont le traitement prend en compte de nombreux facteurs comme le stade, l’âge, le désir de la femme, l’état de santé général, etc.
Un traitement spécial est nécessaire pour les femmes qui n’ont pas accouché et, si les conditions le permettent, nous appliquons un traitement chirurgical conservateur afin qu’elles puissent immédiatement avoir une grossesse.
La chirurgie (excision conoïde, hystérectomie simple, hystérectomie radicale), la radiothérapie, la chimiothérapie ou leur association sont les traitements habituellement recommandés.
Stades
Stade 1 : Le cancer est confiné à la région cervicale avec une espérance de vie à 5 ans d’environ 95 %.
Stade 2 : Le cancer s’est propagé au-delà du col de l’utérus mais ne s’est pas propagé à la partie inférieure du vagin ou à la paroi pelvienne avec une espérance de vie de 5 ans d’environ 70 %.
Stade 3 : Le cancer s’est propagé à la partie inférieure du vagin et/ou à la paroi pelvienne latérale et/ou provoque une hydronéphrose et/ou un dysfonctionnement des reins et/ou des ganglions lymphatiques avec une espérance de vie à 5 ans supérieure à 40 %.
Stade 4 : Le cancer s’est propagé au-delà du bassin et a envahi la vessie et/ou l’intestin avec une espérance de vie à 5 ans d’environ 15 %.
De ce qui précède, il ressort que le cancer du col de l’utérus est un cancer qui touche toutes les femmes quel que soit leur âge et qui, grâce au test Pap, peut être prévenu à un stade précancéreux ou même à un stade précoce, avec d’excellents taux de guérison et qualité de vie.
C’est aussi le sens de visites régulières chez le gynécologue.
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